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La conscience (II)


Il n’y a pas que le cerveau ou l’esprit qui a une conscience, il y a aussi le corps...


Nous sommes dans une société qui met en valeur la partie rationnelle de notre être, et ce dès l’enfance, dès l’école. D’ailleurs, il est valorisé ceux qui réussissent à l’école, qui sont intelligents voir surdoués. Mais cela veut-il dire qu’ils sont forcément heureux ou bien dans leur peau ? Rien de moins sûr. Une grande intelligence, coupée de ses émotions, de son cœur, devient froide et est souvent source de souffrance pour la personne et/ou son entourage.


Trop réfléchir a pour effet de faire monter l’énergie au niveau de la tête, de vouloir tout contrôler, tout rationaliser… jusqu’à ce que cela devienne une habitude et que l’on arrive plus à arrêter nos pensées qui alors tournent en rond.

On croit même que la conscience, qu’être con-centré (avec le centre), c’est venir réinvestir, encore et toujours, notre tête. Ce qui est d’ailleurs la moins bonne des choses à faire quand on a des angoisses.


La culture asiatique ne comprend pas pourquoi nous portons ainsi toute notre attention à cette tête car pour eux, le hara ou tantienest essentiel au bien-être. Ce point du corps, que l’on peut retrouver par la pratique dans les disciplines spirituelles ou énergétiques, se situe environ deux doigts en-dessous du nombril. Ce point, qui est le centre de gravité du corps, est aussi le centre de beaucoup d’autres choses, comme par exemple celui de notre cordon ombilical, point vital qui nous reliaient à la vie en nous nourrissant de toutes sortes d’aliments, dont celui, vital, de l’amour. Sans cet amour, et cela a été prouvé, un enfant meurt.


C’est aussi le centre de l’attention, car si on place notre conscience au niveau de cet endroit, si nous restons « centrés », nous nous rendons compte de l’importance de notre corps, de ses pensées et de ses émotions, et que le cerveau, la rationalité, n’est qu’un outil parmi d’autres et qu’il devient source de multiples souffrances si on en fait une fin en soi.


Dans une société dont les bâtiments sont géométriques pour une question rationnelle et non pour le bien-être ; avec une intelligence prônée comme valeur ultime couplée à des « raisons » économiques où être le meilleur (y a t’il réellement d’ailleurs des gens mieux que d’autres?) rime souvent avec écraser les autres ; avec de plus en plus de temps passé devant des ordinateurs, des voitures, des téléphones, des portables, des machines rationnelles où le vivant, « l’âme » est exclue, devenons-nous nous aussi des machines rationnelles coupé de notre corps ?


Ainsi, il est essentiel de « redescendre » et de toucher un peu terre, au sens propre comme au sens un peu figuré, de désapprendre certains schémas de fonctionnement et de pseudos valeurs que nous renvoie en permanence la société, pour ne plus être esclave de notre tête, laisser sa place au corps et utiliser notre tête seulement quand nous le décidons.

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